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Selon l'approche multi-variée de la créativité, quatre types de ressources fondent le potentiel créatif d’un individu : les aptitudes cognitives, les traits de personnalité liés à la motivation (facteurs conatifs), les émotions et l’environnement. Ces ressources interagissent entre elles et se combinent. Les capacités cognitives sont formées par l’intelligence et les connaissances et permettent par exemple d’associer des informations, d’imaginer de nombreuses solutions à un même problème ou de trouver des liens entre des données qui n’en ont pas a priori. Cette théorie s'inscrit dans une perspective plus large de la créativité, qui la considère comme une capacité présente chez tous les individus à des degrés divers, plutôt que comme un don réservé à quelques élus
Le cœur de la créativité repose sur les associations. Mednick, chercheur en psychologie, la définissait ainsi : « La pensée créatrice consiste en des associations formées en vue de combinaisons nouvelles, soit utiles, soit répondant à des exigences spécifiques. Le processus de la nouvelle combinaison sera d’autant plus créatif que les éléments de la nouvelle combinaison seront plus éloignés. » Dans le cri d’Archimède, l’écrivain Arthur Koestler évoque « l'acte bisociatif », autrement dit le bond novateur qui, en reliant soudain des systèmes de référence jusqu'alors séparés, nous fait vivre ou comprendre le réel sur plusieurs plans à la fois tout en devenant un moteur de la créativité. Des associations conscientes et inconscientes s’établissent entre tous les éléments. Il s’agit d’un temps de remplissage progressif où l’énergie est maintenue en soi. Cette phase d’association est la première étape du processus créatif. Elle crée une tension interne et si elle se prolonge par manque de résultats valables ou de ressources, elle peut engendrer une sensation de vide et un profond abattement.
Le cœur de la créativité repose sur les associations. Mednick, chercheur en psychologie, la définissait ainsi : Cette phase est un temps d’attente, durant lequel l’inconscient joue un grand rôle. Ce processus se déroule donc au-delà de la conscience, là où les choses semblent échapper à la raison et n'appartiennent plus complètement à l'initiateur de la pensée.
Guildford (1967) considérait ces modèles comme les plus importants dans la créativité. En quoi consistent-t-ils ?
La pensée divergente peut être définie comme le mode de pensée qui permet aux individus de générer autant de solutions possibles à partir de contraintes relativement faibles. Un exemple : Guilford (1967) présentait un crayon papier à des individus et leur demandait d'imaginer un grand nombre d'utilisation avec ce crayon. Les résultats étaient comptabilisés en fonction du nombre d'usages imaginés (fluency), le nombre de catégories (flexibility), le degré d'originalité de la réponse en comparaison avec celles du groupe (originality) et la précision des détails (elaboration). La pensée divergente tend donc à repousser les frontières et à élargir les champs du possible.
La pensée convergente peut être définie comme plus contraignante car il s'agit de trouver des points communs à des éléments et de les unifier dans un unique concept. Dans ses expérimentations, Mednick (1962) proposait trois concepts : cheveux, étirer et temps. Les individus devaient alors identifier le concept qui permettrait d'unifier les trois concepts proposés. La réponse est "longueur". Hudson affirme que les personnes qui sont douées en association libre (associations divergentes) seront attirées par les arts, tandis que les personnes plus douées en associations convergentes seront attirées par la science et la technologie (Oxford, 1998). Cette affirmation peut être contrastée car bien que les deux premières phases de la créativité soient "divergentes", les deux dernières sont "convergentes".
De récentes études en neurosciences ont révélé que le cerveau d'une personne au repos, ou qui somnole reste très actif et consomme une énergie aussi grande sinon supérieure à celle utilisée par le cerveau lorsqu'il réagit consciemment. C'est la découverte d'un nouveau réseau, le réseau du mode par défaut. On soupçonne qu'il orchestre la façon dont le cerveau organise les données et les souvenirs de même qu'il coordonne les différents modules cérébraux participant à la programmation des tâches. Il préparerait ainsi le cerveau à passer d'un mode non conscient à une activité consciente.