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Selon Irving Taylor, il existe une hiérarchie des produits de la créativité selon leurs degrés d’innovation et d’originalité. Nous les analysons un à un.
Consiste à produire de simples dessins sans originalité ni habileté. Pleine liberté et spontanéité.
La satisfaction obtenue lors du plan expressif pousse à affiner la technique pour mieux s’exprimer. Cependant, un premier problème se pose : comment ne pas tuer la liberté et la spontanéité via l’éducation de la technique ? Cela peut décourager les créateurs voire les pousser à abandonner. Cette étape permet d’accéder au troisième niveau, le plan inventif.
Le plan inventif se caractérise par la capacité demettre en relation les connaissances accumulées lors des plans précédents.
Le créateur atteignant ce niveau se donne la capacité de créer de nouveaux concepts qui prolongent des concepts déjà existants. Il faut ajouter suffisamment de savoir, d’expérience et de culture pour atteindre ce niveau. Selon Howard Gardner, Mozart était un maître mais n'était pas un "faiseur". Il n'a pas créé de nouveau style musical mais grâce à ses partitions très bien structurée et ses mélodies sublimes il a mis un point final à la période baroque et a ouvert le chemin vers l'époque romantique dans laquelle Beethoven ouvrira de nouvelles possibilités.
L’inspiration divine, l’ouverture d’un nouveau canal culture. Ici fleurissent les idées des nouvelles écoles. Les capacités requises pour traiter et organiser la considérable quantité d’information issue du savoir, de l’expérience et de l’affectivité sont énormes. Les "faiseurs" que sont Einstein, Picasso et Freud trouvent leurs places dans cette dernière catégorie car ils ont réduit en miette certains cadres pour en créer de nouveaux.
Le savoir ne conditionne pas la créativité mais il la stimule en lui fournissant de nouvelles ressources.